25/02/2007

 

Eloy - Ocean (1977)


"Formé à Hanovre (Allemagne) en 1969, Eloy est resté un groupe peu connu hors de ses terres. Dans sa discographie riche de plus de 15 albums, Ocean, leur sixième opus paru en 1977, est souvent cité comme l’une de ses productions majeures. Ce concept album traite de la nature violente de l’homme et, par extension, de la menace nucléaire abordée de manière allégorique à travers les mythes grecs de Poséidon et de la destruction d’Atlantis (évoquée par le philosophe Platon). Pour enrober ce message cadrant bien avec les préoccupations d’une époque encore dominée par la guerre froide, Eloy a composé une oeuvre dont les références se situent à mi-chemin entre les atmosphères planantes d’un Pink Floyd, période Meddle, et la musique électronique et spatiale d’un Tangerine Dream ou d'un Vangelis au temps de Spiral ou d’Albedo 0.39. Abusant des synthés ARP au milieu d’un arsenal d’autres claviers utilisés plus parcimonieusement (orgue Hammond, mini moog et mellotron), Detlev Schmidtchen impose une tonalité qui varie peu au fil des quatre sections composant cette fresque de 44 minutes. Le guitariste Frank Bonneman s’insère de façon discrète dans les nappes de synthés et ajoute quelques effets et solos de guitare occasionnels qui épaississent l’ambiance tandis que la rythmique avec sa batterie proactive et ses lignes de basse sinueuses est probablement celle qui convient le mieux au genre. En fait, malgré une absence manifeste d’idées originales, tout ça pulse plutôt bien et l’écoute du disque, surtout dans ses passages instrumentaux, s’avère même fort agréable. Dommage que le guitariste chante ses textes en anglais avec un accent allemand prononcé sans parler de sa voix qui n’a rien d’exceptionnelle. Il faut en plus avaler des bruitages et des passages récités barbants qui confèrent à cet opus une prétention hors de propos (Atlantis' Agony). Le résultat laisse donc une impression mitigée même s’il est probable qu’Ocean puisse encore ravir les amateurs d’un Rock planant archaïque et conventionnel tel qu’on le concevait il y a 30 ans. L’illustration exceptionnelle de la pochette est réalisée par Wojtek Siudmak, un peintre polonais établi en France devenu l’un des grands représentants de l’hyperréalisme fantastique. Visionnaire extraordinaire, créateur d’univers surréalistes rempli d’ombres et de lumières, il a notamment conçu d’innombrables peintures pour les collections Fantasy ou SF de "Presses Pocket" dont on citera comme exemple les fabuleuses couvertures de La Romance de Ténébreuse (Marion Zimmer Bradley) et de La Ballade de Pern (Anne McCaffrey)." (Dragon Jazz)

Une illustration de Siudmak


Comments: Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

free web counter
free web counter