15/01/2007

 

The Warlocks - Phoenix (2002)


Planet Gong : "Horse power. Nuages d'héroïne et vapeurs de LSD nourrissent cet album hédoniste qui a ressuscité, au plus fort de la vague garage-rock de 2001-2003 un genre tombé dans l'oubli, le space-rock psychédélique. Auréolés d'une aura de mystère, les Warlocks sont une hydre à 7 têtes au look de motard et aux poches sous les yeux qui produisent un son unique, gigantesque. Ils viennent de San Francisco, mecque hippie et défonçoir le plus célèbre de la planète, ville où les drogues font partie prenante du quotidien d'une partie importante de la population, un art de vivre à part entière, un héritage laissé par les Merry Pranksters et les beautiful people d'Haight Ashbury. L'existence entière des Warlocks semble graviter autour des psychotropes scandés dans les refrains de Bobby Hecksher qui, avec sa musique, célèbre cette culture de la défonce, sa culture. On a vu plusieurs groupes se vautrer dans des albums condescendants gravés sous l'emprise de substances. Le résultat est toujours navrant. Ce qui frappe chez les Warlocks, c'est le côté totalement assumé de leur addiction, une célébration même. A l'image d'Hawkwind, inspiration space-rock manifeste du combo (dont la plupart des membres sont morts d'overdose), cocaïne, héroïne et autres drogues résonnent ici comme des types de carburant qui alimentent le moteur du vaisseau Warlocks. Dans cette débauche, le groupe avance soudé et crée une musique compacte, tribale mais aérienne. Un rock'n'roll trippant, cosmique et lourd qui convie les fantômes de Steppenwolf, Hawkwind et Amon Duul II. Le mur de son crée par les musiciens - trois guitares, deux batteries, une basse, un clavier - rend le décollage poussif, à l'image d'une fusée qui part en orbite. Une fois l'envol pris, rien ne peut arrêter la trajectoire des Warlocks qui touchent les sommets lors des voyages (ou trips, c'est comme vous voulez) que sont "Shake The Dope Out", "Baby Blue", "Hurricane Heart Attack", "Inside Outside". Certains morceaux possèdent néanmoins un tempo plus relevé, à l'image du puissant "Stickman Blues" ou de "The Dope Feels Good". En accord avec l'éthique du groupe, aucun accord mineur ne vient gêner cette élévation cosmique. La simple lecture des titres glisse un sourire au coin des lèvres tant cette approche peut paraître caricaturale. Pourtant, rien dans cet album ne prête à rire et l'intégrité du groupe ne saurait être mise en cause. Les Warlocks parlent drogue comme les Arctic Monkeys parlent des rues de Sheffield : c'est leur quotidien, ils l'évoquent sans recul. Cet album est la célébration d'une certaine façon de vivre, d'un hédonisme créatif. Evidemment, toute bonne chose ayant une fin, le chemin des Warlocks sera plus tard parsemé de morts et déconvenues, menant à l'inévitable gueule de bois de l'album Surgery en 2005 et le son d'un groupe en souffrance. En 2002 les Warlocks arboraient l'assurance et la classe d'un groupe au sommet de son art, Phoenix en est le témoignage magnifique qui fait renaître le space-rock de ses cendres."

Biki : pareil.

Phoenix sort chez Birdman en 2002, et est chroniqué dans Rock & Folk n°427 en mars 2003 par Philippe Manoeuvre.
Tel le ... phénix renaissant de ses cendres Phoenix ressort chez Mute en 2003, sous une pochette quelconque, avec un tracklisting légèrement différent, et est re-chroniqué dans Rock & Folk n°433 en septembre 2003 par Jean-Vic Chapus, co-disque du mois (oui oui il n'est pas sur le site) avec "Youth & Young Manhood" des Kings Of Leon .
vvv




Un autre phénix : demain

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